"Chaque jour, des centaines d'alertes sont activées par notre merveilleux système immunitaire, qui nous défend contre toute menace. Pour lui, les choses sont assez simples et se résument, de manière manichéenne au soi et au non-soi, au familier et à l'étranger. Il y a ce qui est moi et que je protège, et tout ce qui n'est pas moi, que je détecte et détruis. L'énergie dépensée par ce système de défense est donc considérable, puisqu'il veille sept jours sur sept, vingt quatre heures sur vingt-quatre, à la protection de notre corps. Alors, à ce stade, on peut se demander pourquoi un système aussi performant, censé nous défendre contre tout ce qui nous menace, n'est pourtant pas capable d'éliminer les cellules cancéreuses !".
Intelligent, le cancer sait se camoufler
"[Les cellules cancéreuses] échappent à la surveillance par des stratagèmes que l'on peut qualifier d' 'intelligence cellulaire' (...). Et le point d'orgue de cette intelligence cellulaire cancéreuse est le camouflage (...) qui va faire en sorte que les macrophages, et donc les lymphocytes, soient aveugles et ne puissent identifier (...) la moindre cellule cancéreuse. Nos cellules cancéreuses vont, par exemple, se recouvrir d'une colle sur toute la surface de leur enveloppe, substance qui va provoquer l'adhésion, tout autour de la cellule maligne, de toutes sortes de cellules ou de débris qui passaient par là. Un peu comme si un animal se cachait en se recouvrant de feuilles mortes, de branchages, de cailloux…".
Un cancer de plus en plus redoutable
"Comme toujours dans la nature, les plus faibles sont éliminés. C'est la sélection naturelle. Les cellules cancéreuses les plus fragiles vont être repérées et éliminées, et ce procédé explique en partie pourquoi, au fur et à mesure de son évolution, un cancer devient de plus en plus redoutable et de plus en plus intelligent : seules les cellules les plus malignes survivent. Elles vont finalement être les seules à se reproduire et à engendrer une descendance à chaque génération plus performante".
Notre système immunitaire est comme endormi par le cancer
"Pendant très longtemps, et il y a encore cinq ou six ans, on ne comprenait pas pourquoi tous ces macrophages et ces lymphocytes ne parvenaient pas à éliminer notre tueur en série. Au microscope, lorsque l'on examinait une tumeur, on voyait bien des centaines de macrophages et globules blancs autour des cellules cancéreuses, mais, étrangement, ces cellules de notre système immunitaire semblaient endormies, incapables de contre-attaquer. Puis, un jour, on a fini par comprendre pourquoi !". (voir page suivante)
Le cancer peut produire un puissant somnifère
"Aussi incroyable que cela puisse paraître, quand les cellules cancéreuses comprennent qu'elles sont découvertes et attaquées, elles sécrètent tout autour d'elles une substance capable d'endormir les globules blancs, une sorte de somnifère puissant qui provoque l'inactivité de tous les lymphocytes. Ce somnifère, nommé PDL1, est assez stupéfiant, car il n'endort que les cellules qui possèdent à leur surface un récepteur spécifique, appelé, lui, PD1. Aussi, lorsque le PDL1 s'arrime sur son récepteur spécifique, le PD1, la cellule qui abrite ce dernier s'assoupit aussitôt".
Des antidotes pour immobiliser les cellules cancéreuses
"Voilà le plus extraordinaire dans cette histoire! C'est comme si les cellules cancéreuses savaient que les lymphocytes qui s'approchent pour les tuer possédaient ce récepteur et étaient donc sensibles à l'effet d'endormissement que le PDL1 allait provoquer ! C'est, soit dit en passant, à partir de la découverte de ce phénomène que l'on a tout récemment développé cette nouvelle façon de lutter contre le cancer : l'immunothérapie. Celle-ci consiste à administrer aux malades des antidotes à ce somnifère (des anti-PDL1 ou anti-PD1) qui immobilisent les cellules cancéreuses, dès lors incapables d'endormir les globules blancs".
Le stress, grand facteur de risque
"Aujourd'hui, après quarante ans d'expérience, j'affirme qu'il existe un lien entre stress et cancer. Ce que nous pouvions pressentir, subodorer, est désormais une chose établie. Toute la question est de comprendre pourquoi et comment le stress est la gâchette ! [...] Tant de rencontres avec ces êtres frappés par ce fléau, tant de discussions dans l'intimité de mon cabinet, tant d'accompagnement dans le combat comme dans la mort ont forgé en moi cette idée que tout ne se limite pas à des virus, à des cigarettes ou à une mauvaise alimentation. Combien de fois ai-je vu, dans ma longue carrière, des malades qui faisaient du sport, qui ne fumaient pas, qui étaient végétariens et qui, pourtant, à leur grande surprise, se voyaient diagnostiquer un cancer !".
Le plus néfaste est le stress mal géré
"En réalité, nous vivons tous des épisodes stressants, des émotions tristes et difficiles à surmonter. Pour autant, nous ne développons pas tous un cancer. L'effet du stress sur la progression du cancer est désormais clairement lié à notre capacité à supporter celui-ci et à le gérer. Le fait d'être isolé dans la vie, sans soutien psychologique, sans arriver à évacuer son stress apparaît dans pratiquement toutes les grandes études comme un point déterminant dans l'effet de notre vie psychique sur notre risque de cancer".
Il est possible de contrer l'effet du stress
"Pas de panique ! Rassurez-vous, des moyens, des méthodes efficaces existent pour contrer cet effet et nous aider. Afin de réduire les effets psychologiques du stress, on peut mettre en œuvre des accompagnements psychologiques, thérapeutiques, psychothérapeutiques, et parfois des prescriptions médicamenteuses. C'est ainsi que plusieurs études ont montré que les bêtabloquants, en général utilisés pour contrôler la pression artérielle chez les hypertendus, pouvaient [par exemple] réduire le risque de cancer chez les personnes ne parvenant plus à gérer leur stress".
La souffrance ressentie est "la souffrance des cellules"
"Il me faut aussi admettre que la souffrance que je ressens, à un instant donné, est en réalité l'expression de la souffrance de mes cellules, et qu'elles m'informent de leur détresse. Si la capacité que j'ai à supporter cette souffrance, le seuil à partir duquel ce stress devient trop important sont bien directement liés aux gènes reçus de mes parents, l'idée que je ne puisse plus y faire face, préférant encore une fois, à l'échelon cellulaire, un suicide plutôt que la pensée que je n'irai jamais mieux, est clairement en rapport avec la façon dont la vie a modifié ces mêmes gènes via l'épigénétique [modifications réversibles des gènes, NDLR]".
b[Source : "L'enquête vérité - Vous n'aurez plus jamais peur du cancer", Pr David Khayat, Editions Albin Michel, 224 pages, 19,50 euros
Notes de lecture par L'internaute Magazine
N.D.LR
La dernière phase est capitale. "En dépit des gènes légués par nos parents, la façon dont nos vivons peut modifier ces mêmes gènes."
L'autre élément capital est que le stress agit défavorablement sur la façon dont notre système immunitaire se défend contre les cellules cancéreuses.
Un autre facteur contre lequel nous ne pouvons rien : l'erreur qui peu se produire lors de la multiplication de nos cellules, processus qui dure toute la vie. Ces erreurs peuvent être des "accidents" mais elles peuvent aussi être provoquées par les saletés que l'homme a crées et crée encore tous les jours pour gagner toujours plus d'argent, saletés qui polluent notre environnement et mettent à mal notre système immunitaire.
Intelligent, le cancer sait se camoufler
"[Les cellules cancéreuses] échappent à la surveillance par des stratagèmes que l'on peut qualifier d' 'intelligence cellulaire' (...). Et le point d'orgue de cette intelligence cellulaire cancéreuse est le camouflage (...) qui va faire en sorte que les macrophages, et donc les lymphocytes, soient aveugles et ne puissent identifier (...) la moindre cellule cancéreuse. Nos cellules cancéreuses vont, par exemple, se recouvrir d'une colle sur toute la surface de leur enveloppe, substance qui va provoquer l'adhésion, tout autour de la cellule maligne, de toutes sortes de cellules ou de débris qui passaient par là. Un peu comme si un animal se cachait en se recouvrant de feuilles mortes, de branchages, de cailloux…".
Un cancer de plus en plus redoutable
"Comme toujours dans la nature, les plus faibles sont éliminés. C'est la sélection naturelle. Les cellules cancéreuses les plus fragiles vont être repérées et éliminées, et ce procédé explique en partie pourquoi, au fur et à mesure de son évolution, un cancer devient de plus en plus redoutable et de plus en plus intelligent : seules les cellules les plus malignes survivent. Elles vont finalement être les seules à se reproduire et à engendrer une descendance à chaque génération plus performante".
Notre système immunitaire est comme endormi par le cancer
"Pendant très longtemps, et il y a encore cinq ou six ans, on ne comprenait pas pourquoi tous ces macrophages et ces lymphocytes ne parvenaient pas à éliminer notre tueur en série. Au microscope, lorsque l'on examinait une tumeur, on voyait bien des centaines de macrophages et globules blancs autour des cellules cancéreuses, mais, étrangement, ces cellules de notre système immunitaire semblaient endormies, incapables de contre-attaquer. Puis, un jour, on a fini par comprendre pourquoi !". (voir page suivante)
Le cancer peut produire un puissant somnifère
"Aussi incroyable que cela puisse paraître, quand les cellules cancéreuses comprennent qu'elles sont découvertes et attaquées, elles sécrètent tout autour d'elles une substance capable d'endormir les globules blancs, une sorte de somnifère puissant qui provoque l'inactivité de tous les lymphocytes. Ce somnifère, nommé PDL1, est assez stupéfiant, car il n'endort que les cellules qui possèdent à leur surface un récepteur spécifique, appelé, lui, PD1. Aussi, lorsque le PDL1 s'arrime sur son récepteur spécifique, le PD1, la cellule qui abrite ce dernier s'assoupit aussitôt".
Des antidotes pour immobiliser les cellules cancéreuses
"Voilà le plus extraordinaire dans cette histoire! C'est comme si les cellules cancéreuses savaient que les lymphocytes qui s'approchent pour les tuer possédaient ce récepteur et étaient donc sensibles à l'effet d'endormissement que le PDL1 allait provoquer ! C'est, soit dit en passant, à partir de la découverte de ce phénomène que l'on a tout récemment développé cette nouvelle façon de lutter contre le cancer : l'immunothérapie. Celle-ci consiste à administrer aux malades des antidotes à ce somnifère (des anti-PDL1 ou anti-PD1) qui immobilisent les cellules cancéreuses, dès lors incapables d'endormir les globules blancs".
Le stress, grand facteur de risque
"Aujourd'hui, après quarante ans d'expérience, j'affirme qu'il existe un lien entre stress et cancer. Ce que nous pouvions pressentir, subodorer, est désormais une chose établie. Toute la question est de comprendre pourquoi et comment le stress est la gâchette ! [...] Tant de rencontres avec ces êtres frappés par ce fléau, tant de discussions dans l'intimité de mon cabinet, tant d'accompagnement dans le combat comme dans la mort ont forgé en moi cette idée que tout ne se limite pas à des virus, à des cigarettes ou à une mauvaise alimentation. Combien de fois ai-je vu, dans ma longue carrière, des malades qui faisaient du sport, qui ne fumaient pas, qui étaient végétariens et qui, pourtant, à leur grande surprise, se voyaient diagnostiquer un cancer !".
Le plus néfaste est le stress mal géré
"En réalité, nous vivons tous des épisodes stressants, des émotions tristes et difficiles à surmonter. Pour autant, nous ne développons pas tous un cancer. L'effet du stress sur la progression du cancer est désormais clairement lié à notre capacité à supporter celui-ci et à le gérer. Le fait d'être isolé dans la vie, sans soutien psychologique, sans arriver à évacuer son stress apparaît dans pratiquement toutes les grandes études comme un point déterminant dans l'effet de notre vie psychique sur notre risque de cancer".
Il est possible de contrer l'effet du stress
"Pas de panique ! Rassurez-vous, des moyens, des méthodes efficaces existent pour contrer cet effet et nous aider. Afin de réduire les effets psychologiques du stress, on peut mettre en œuvre des accompagnements psychologiques, thérapeutiques, psychothérapeutiques, et parfois des prescriptions médicamenteuses. C'est ainsi que plusieurs études ont montré que les bêtabloquants, en général utilisés pour contrôler la pression artérielle chez les hypertendus, pouvaient [par exemple] réduire le risque de cancer chez les personnes ne parvenant plus à gérer leur stress".
La souffrance ressentie est "la souffrance des cellules"
"Il me faut aussi admettre que la souffrance que je ressens, à un instant donné, est en réalité l'expression de la souffrance de mes cellules, et qu'elles m'informent de leur détresse. Si la capacité que j'ai à supporter cette souffrance, le seuil à partir duquel ce stress devient trop important sont bien directement liés aux gènes reçus de mes parents, l'idée que je ne puisse plus y faire face, préférant encore une fois, à l'échelon cellulaire, un suicide plutôt que la pensée que je n'irai jamais mieux, est clairement en rapport avec la façon dont la vie a modifié ces mêmes gènes via l'épigénétique [modifications réversibles des gènes, NDLR]".
b[Source : "L'enquête vérité - Vous n'aurez plus jamais peur du cancer", Pr David Khayat, Editions Albin Michel, 224 pages, 19,50 euros
Notes de lecture par L'internaute Magazine
N.D.LR
La dernière phase est capitale. "En dépit des gènes légués par nos parents, la façon dont nos vivons peut modifier ces mêmes gènes."
L'autre élément capital est que le stress agit défavorablement sur la façon dont notre système immunitaire se défend contre les cellules cancéreuses.
Un autre facteur contre lequel nous ne pouvons rien : l'erreur qui peu se produire lors de la multiplication de nos cellules, processus qui dure toute la vie. Ces erreurs peuvent être des "accidents" mais elles peuvent aussi être provoquées par les saletés que l'homme a crées et crée encore tous les jours pour gagner toujours plus d'argent, saletés qui polluent notre environnement et mettent à mal notre système immunitaire.